La grève massive des cheminots démontre si besoin en était que le mécontentement s’accroît de jour en jour. Malgré une campagne médiatique de dénigrement de très grande ampleur, orchestrée par le gouvernement, le soutien à la grève des cheminots ne cesse de progresser chez les salariés.
Cette grève s’installe après la grève massive et les grandes manifestations de fonctionnaires et déjà de cheminots le 22 mars, après les puissantes manifestations des retraités du 15 mars s’opposant à une augmentation de la CSG touchant y compris les petites retraites, après la grève massive des salariés de Carrefour contre les suppressions d’emplois, après les EHPAD qui se sont mobilisés à plusieurs reprises contre la dégradation des conditions d’accueil des personnes dépendantes.
Les cheminots ont raison, leurs revendications sont les nôtres.
Dans notre département, de nombreux secteurs sont touchés par des mobilisations d’ampleur, par la grève sur les revendications des salariés :
Au CHU, les agents se sont mobilisés plusieurs fois ces derniers jours avec leurs syndicats FO, CGT et SUD (22, 29 et 30 mars, 5 et 10 avril) pour exiger le retrait du plan d’économie imposé par le gouvernement via la directrice générale. Ils continuent, d’autant que certains hôpitaux (Strasbourg, Limoges) ont obtenu des augmentations budgétaires du fait de la mobilisation massive des agents. Aujourd’hui, nos camarades font le tour des services pour recenser les revendications.
Au Cesame, confrontés aux mêmes difficultés budgétaires, les salariés avec leurs syndicats FO et CGT se sont massivement mobilisés le 22 mars et ont envahi le conseil de surveillance de l’établissement le 30 mars.
À Pôle emploi, le 9 avril la grève appelée par FO, la CGT et la FSU a été massive. Les salariés combattent de graves remises en causes des acquis locaux. Ils poursuivent leur mobilisation.
A la laiterie Tessier, les salariés se sont mis en grève à l’appel de leurs syndicats (FO, CGT, CFDT) contre le refus de la direction de négocier les salaires. À 95 % grévistes dans le premier collège, les salariés au bout de 19 heures de grève, ont obtenu satisfaction sur toutes leurs revendications : 1,9 % d’augmentations générales, +40 euros pour la prime de vacances qui passe de 860 à 900 euros, une prime exceptionnelle de 690 euros en deux fois.
À Saumur, les enseignants du primaire organisés par le SNUDI FO, avec le soutien du SNUIpp FSU de Saumur, ont réussi à imposer à la municipalité le respect des décisions unanimes des conseils d’école et la volonté majoritaire des parents d’élèves pour le retour de la semaine scolaire de 4 jours.
La grève des cheminots n’est pas isolée ! Elle apporte un cinglant démenti à tous ceux qui ne sentaient aucune volonté de mobilisation des salariés.
L’heure n’est pas au renoncement ou à l’accompagnement des contre-réformes pour « éviter le pire ». L’heure est à la résistance et à l’organisation du rapport de force pour imposer les revendications ouvrières.
Au moment où le Président Macron, droit dans ses bottes, tente de justifier toutes ses contre-réformes ;
Au moment où les cheminots, auxquels Force Ouvrière apporte tout son soutien, en sont à leur 3ème série de grèves massives pour faire échec au démantèlement-privatisation de la SNCF et à la fin de leur statut ;
L’heure est à l’offensive et à sa préparation.
Partout, dans tous les secteurs, dans chaque entreprise et chaque service, l’Union Départementale Force Ouvrière appelle ses syndicats, ses militants, tous les adhérents à prendre les initiatives, dans l’unité quand c’est possible avec les autres organisations syndicales, pour permettre aux salariés, à leurs collègues de travail de se rassembler autour des revendications et décider l’action, y compris la grève, pour les faire valoir auprès du patron ou de leur direction.