32° congrès de l’UD cgt-FO du Maine-et-Loire : revendiquer, résister, reconquérir

Télécharger la Résolution adoptée au 32° congrès de l’UD cgt-FO 49 et les Instances élues par le 32° congrès de l’UD cgt-FO 49

Pas moins de 436 délégués des syndicats FO du public et du privé ont participé au XXXIIe congrès de l’Union départementale du Maine-et-Loire, qui s’est tenu à Segré-en-Anjou-Bleu, le 7 juin 2018, sous la présidence de Pascal Pavageau, secrétaire général de la confédération. Catherine Rochard a été réélue au poste de secrétaire générale de l’UD.

« Revendiquer, résister, reconquérir, c’est ce à quoi s’attachent les syndicats au quotidien ! », a lancé Catherine Rochard, secrétaire générale de l’Union départementale cgt-FO du Maine-et-Loire, dans son rapport d’activité oral, devant les délégués du XXXIIe congrès des syndicats du département.

Un mot d’ordre syndical on ne peut plus d’actualité pour les salariés du privé comme du public, confrontés à des attaques sans précédent, avec notamment les ordonnances Macron pour les premiers, et les projets gouvernementaux — dont CAP 22 et la réforme territoriale — pour les seconds.

Des licenciements facilités

Catherine Rochard, qui été réélue dans ses fonctions de secrétaire générale de l’UD, a déploré les effets des ordonnances Macron qui s’appliquent aujourd’hui : « pour les patrons les licenciements sont facilités, ils peuvent s’exonérer de Plan de sauvegarde de l’emploi avec la rupture conventionnelle collective. » Les ordonnances ont aussi « surtout pour conséquence d’affaiblir les instances représentatives du personnel en les fusionnant », avec la disparition de 200 000 mandats d’élus.

Pour l’abrogation des Ordonnances Macron

Dans sa résolution adoptée à l’unanimité, le congrès exige « l’abrogation » des ordonnances, qui permettent en outre « des accords d’entreprise moins disants que les conventions collectives, par l’inversion de la hiérarchie des normes ». Le congrès veut aussi l’abrogation de la loi Travail, dont les Ordonnances Macron ont été en quelque sorte le prolongement et l’amplification.

Le Maine-et-Loire a fait figure de territoire d’expérimentation pour la réforme territoriale. Alors que le département comptait 357 communes en 2015, il n’en reste aujourd’hui que 183. Au passage, cinq communes nouvelles ont été créées, dont certaines s’étalent sur plus de 300 km2. Le nombre communautés de communes a diminué, passant de 22 à 9.

Défendre le service public : un combat quotidien

La nécessité de défendre le service public a été largement évoquée par les 27 intervenants du congrès FO du Maine-et-Loire. Alors que le département a déjà perdu des trésoreries locales, la suppression de 12 nouvelles trésoreries est programmée d’ici à 2020. FO se bat pour éviter ces fermetures de services publics.

L’intervention du syndicat a permis de faire reculer le conseil départemental sur la fermeture envisagée de deux collèges à Angers. « Préserver les services publics est un combat quotidien », affirme Catherine Rochard. En témoigne aussi la situation des établissements publics hospitaliers. Au CHU d’Angers, comme au Centre de santé mentale angevin (CESAME), les syndicats FO combattent, y compris par des grèves, les suppressions de postes et de lits et les fermetures de services.

L’Institut français du cheval de nouveau dans le viseur

FO reste aussi attentive à la situation à l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) — ex-Ecole nationale d’équitation — qui a obtenu à l’automne 2017 son maintien à Saumur, mais qui va de nouveau connaître une réduction de 180 emplois sur 5 ans. Ce qui diminuerait à 600, le nombre d’agents employés sur les deux sites de Saumur-Le-Pin-Uzes et Pompadour, ainsi qu’au sein des équipes de contrôleurs sanitaires locaux. « Que va devenir ce fleuron saumurois, ces personnels et tous les emplois indirects ? », s’interroge Catherine Rochard.

Recours accru à l’intérim dans le privé

Dans le secteur privé, plusieurs intervenants, dont Christian Merot (Atos-Bull, métallurgie) ont constaté un fort accroissement du recours à l’intérim dans leurs entreprises, ce qui en fait une variable d’ajustement des effectifs, ont-ils dénoncé. Si la vague de licenciements dans le privé connaît actuellement un repli, il n’en reste pas moins que le département a perdu beaucoup d’emploi industriels ces trente dernières années, notamment chez Thomson, Valéo EEM Angers la Roseraie, Eram, Nemn, Les Ardoisières… la liste est loin d’être exhaustive.

Le taux de chômage du département, qui s’établit à 8,1%, reste à un très haut niveau. Il est supérieur à la moyenne nationale (8,6%) dans les secteurs géographiques d’Angers (8,9%) et de Saumur (9,4%).

Vers la grève interprofessionnelle

Les délégués du congrès de l’UD49 ont constaté le développement des conflits dans de nombreux secteurs, Ehpad, hôpitaux, éducation, Air France, cheminots… Dans la résolution de leur congrès, ils lancent un appel à tous les syndicats et sections syndicales pour rassembler les salariés et préparer le rapport de force nécessaire, « y compris par la grève interprofessionnelle ».

Développer l’organisation syndicale

Pour réussir, l’Union départementale accorde une priorité absolue au développement de l’organisation syndicale. Vingt-trois implantations syndicales ont vu le jour ces trois dernières années dans le département. En 2015 et 2016, le nombre de timbres syndicaux a augmenté de 14%. L’UD FO entend poursuivre et accentuer sa progression. Bien entendu aussi lors des prochaines élections dans la Fonction publique, programmées le 6 décembre.

Une résolution votée à l’unanimité, des instances élues à l’unanimité

Le congrès a voté la résolution proposée à l’unanimité. Les instance élues l’ont été, elles aussi, à l’unanimité

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